La protéine C-réactive (CRP) est une α1- globuline synthétisée majoritairement par les hépatocytes. Elle est constituée de 5 unités polypeptidiques identiques, non-glycosylées, liées entre elles de manière non-covalente, formant une protéine d’environ 115 kDa. Elle est composée de peu ou pas d’hydrates de carbone.
La protéine C-réactive est une importante défense non-spécifique contre les inflammations, spécialement contre les infections.
C’est une des protéines les plus sensibles de la phase inflammatoire, son taux augmente d’un facteur supérieur à 20 en cas d’infarctus du myocarde, de traumatisme tissulaire, d’infection, d’inflammation, de chirurgie ou de néoplasie. L’augmentation de la concentration en CRP survient entre 6 et 12h après l’inflammation, avec un pic maximum à 48h. Elle baisse en moins de 6h une fois la source de l’inflammation éradiquée. La mesure du taux de CRP est donc utile pour la détection d’inflammations, mais aussi pour le suivi de leur traitement.
La CRP possède aussi un rôle important dans le système immunitaire. Elle se lie effectivement aux hydrates de carbone membranaires des bactéries en présence d’ions calcium. Cela contribue à faciliter la détection et l’élimination des bactéries ainsi marquée par les phagocytes.
Des études épidémiologiques ont montré qu’une augmentation du taux de CRP sérique aux très basses concentrations (3 mg/L) peut aussi être associée à un risque d’évènement coronarien, tel qu’une maladie des artères coronaires, une maladie cerebrovasculaire ou une maladie des artères périphériques.